mercredi 20 mars 2013

Crédits de carbone







Je vais passer pour un esprit chagrin mais quand on me parle de la bourse du carbone, c'est à ça que je pense. On vend des permis de polluer, on perçoit des sous, et le problème est par conséquent réglé.

Je suis convaincu que ce n'est pas en ajoutant de nouveaux permis, de nouveaux crédits ou de nouveaux niveaux d'administration dont on peut s'affranchir en payant un peu plus de blé qu'on réussira à contrôler l'impact de notre civilisation énergivore sur l'environnement. On peut distribuer autant de crédits qu'on voudra, l'argent généré ne servira (comme d'habitude) qu'à financer la gestion du système en laissant quelques miettes symboliques pour la recherche sur les énergies propres.

Que les moteurs à essence des bagnoles en Amérique consomment à peu près deux fois plus que les diesels qu'on trouve en Europe me scie les jambes. Que l'essence soit encore moins chère que l'eau en bouteille n'a aucun sens. Que le transport en commun coûte plus cher que de se promener dans sa propre voiture n'est pas un incitatif à cesser de se ruer dans les bouchons de circulation chaque matin. Que le transport à vélo ne soit pas considéré comme une alternative légitime à l'utilisation de l'automobile est tout simplement dément, quand on considère l'extraordinaire efficacité énergétique de ce véhicule.

Oh, je sais que plusieurs villes prétendent faire la promotion de l'utilisation du vélo parce qu'elle développent quelques dizaines de kilomètres de pistes cyclables ou peinturlurent des voies réservées sur quelques avenues... mais ce ne sont que des mesures cosmétiques parce que ces pistes cyclables sont presques toutes destinées à un usage récréatif (les méandres étant favorisés à la ligne droite) et que les voies réservées emmerdent tout le monde et ne mènent pas loin. Ce qui serait utile et pas coûteux, ce n'est pas plus compliqué que le respect du vélo comme véhicule normal (quoique lent), dont la présence sur la chaussée est légitime... dût-il se tenir sur la droite de la chaussée. Mais je parie que même si cela arrivait, un petit génie introduirait le concept de permis de conduire les vélos.

1 commentaire:

  1. Je crois que les gouvernements on peur d'investir dans les transports alternatifs car il y a trop de gens qui y sont réfractaires et dont l'automobile fait partie de la personne, je devrais dire de leur égo.

    Moi le 1er, j'aime beaucoup me déplacer avec ma voiture car c'est vraiment beaucoup plus efficace que les transports en communs. Ici, je parle évidemment dans la ville de Sherbrooke mais aussi pour me déplacer au Québec ou au Canada.
    Tant qu'on n'aura pas un système de transport en commun plus efficace et que les coûts de se déplacer en voiture seront assez bas je ne vois pas comment nos habitudes changeraient vraiment.

    Je me souviens quand je travaillais à Waterville TG, le 11 septembre 2001 j'ai dû prendre le train pour revenir de voyage au lieu de prendre l'avion.
    J'ai adoré cette expérience de voyager en train. J'étais en 1re classe et ça coûtait beaucoup moins cher qu'une place affaire en avion. J'ai donc commencé à voyager en train même si c'était un peu plus long car j'étais capable de travailler pendant le trajet.

    La responsable des dépenses de la compagnie a eu la brillante idée d'instaurer une mesure pour nous obliger à voyager en classe affaires même en train quand ce n'était pas équitable pour ceux qui voyageaient en classe affaires en avion 🤦🏻‍♂️

    Donc, la compagnie a perdu sur 3 fronts :
    1) diminuer les coûts oreiller au déplacement des employés,
    2) augmenter la productivité de ceux qui voyagent en train
    3) diminuer son empreinte environnementale.

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